Communiqués FSU
mercredi 28 septembre 2016
Après
de nombreuses péripéties et parce qu’elle a toute légitimité à y être
représentée, la FSU entre au Haut Conseil du Travail Social qui succède
au Conseil Supérieur du Travail Social.
La
composition du HCTS donne une part disproportionnée (58 sièges) aux
représentants des pouvoirs publics, de la société civile et des
organisations patronales et d’employeurs, au regard de celle des
représentants des salariés (8 sièges). Cela limite de fait les
possibilités d’un dialogue social constructif et démocratique, comme
l’ont confirmés les échanges lors des deux séances du 07 juillet et du
22 septembre.
La FSU souligne et dénonce ce
net déséquilibre en défaveur des salariés du travail social, qui
témoigne du manque de considération pour les représentants des
personnels.
Toutefois, les organisations
syndicales, notamment FSU, CGT, Solidaires, FO, UNSA, ont obtenu que
soit reconnu le principe « titulaire/suppléant » pour chaque siège du
HCTS, afin que la continuité et la qualité nécessaires à ses travaux
n’en soient affectées.
Alors que les
orientations libérales continuent à générer inégalités et exclusion,
dans le même temps des politiques sociales sont mises à mal et les
formations des travailleurs sociaux sont remises en cause.
La
baisse des dépenses publiques imposée dans la fonction publique,
notamment dans les départements, pourtant chefs de fil de l’action
sociale, vient réduire les moyens de l’intervention publique au moment
où la demande sociale reste forte, et les usagers du travail social
voient leurs droits de moins en moins garantis.
Les
missions de prévention sont dévoyées alors que se renforce le contrôle
social des populations, et que s’affaiblissent les liens sociaux,
notamment dans les quartiers populaires trop souvent stigmatisés.
Il est donc urgent de repenser les politiques publiques pour que soit assurée la cohésion sociale sur l’ensemble du territoire.
La
FSU prendra toute sa place au sein de ce Haut Conseil du Travail Social
pour y défendre un travail social émancipateur pour les usagers ;
l’accès pour toutes et tous aux droits sociaux fondamentaux ; les droits
protecteurs pour les professionnels du social et de l’éducatif ; les
moyens à hauteur pour accomplir leurs missions de service public.
Elle défendra la spécificité des diplômes et des métiers du travail social.
La FSU portera haut les valeurs déontologiques et éthiques propres au secteur du travail social.
Communiqué FSU
Droit à l’éducation pour les jeunes migrants, Courrier de la secrétaire générale de la FSU au Premier ministre
mercredi 28 septembre 2016
Monsieur le Premier ministre,
Ce qui est communément appelé la « crise » des migrants ou des réfugiés est d’abord un drame humain.
Des
millions de personnes dans le monde sont contraintes de quitter leur
pays suite à des catastrophes naturelles, des crises économiques, mais
le plus souvent, et c’est le cas notamment aujourd’hui des personnes réfugiées en Europe, à cause des conflits et des guerres.
Selon la convention du 24 juillet 1951
relative au statut des réfugiés, un réfugié est une personne qui craint
avec raison d’être persécutée et qui ne peut ou ne veut se réclamer de
la protection de ce pays ou y retourner en raison de la dite crainte.
Les pays européens ont donc la responsabilité d’accueillir dignement et
dans de bonnes conditions celles et ceux qui y cherchent refuge.
Mais, nous constatons que trop souvent, en France comme ailleurs en Europe, les frontières se ferment, des murs se construisent, comme à Calais, au mépris du devoir d’accueil et parfois même du droit international. La politique migratoire de l’Europe n’est pas acceptable en l’état et la France doit peser pour que les droits de l’Homme les plus élémentaires soient respectés.
Il s’agit aussi d’un enjeu majeur pour les démocraties qui ne peuvent laisser s’instaurer le repli sur soi, le refus de l’autre mettant ainsi à mal toute cohésion sociale.
Mais, nous constatons que trop souvent, en France comme ailleurs en Europe, les frontières se ferment, des murs se construisent, comme à Calais, au mépris du devoir d’accueil et parfois même du droit international. La politique migratoire de l’Europe n’est pas acceptable en l’état et la France doit peser pour que les droits de l’Homme les plus élémentaires soient respectés.
Il s’agit aussi d’un enjeu majeur pour les démocraties qui ne peuvent laisser s’instaurer le repli sur soi, le refus de l’autre mettant ainsi à mal toute cohésion sociale.
Aujourd’hui, un migrant sur deux est un enfant ou un jeune.
Et, dans ce contexte, nous constatons que les droits des mineurs étrangers sont de plus en plus souvent remis en cause notamment leur droit à l’éducation.
Et, dans ce contexte, nous constatons que les droits des mineurs étrangers sont de plus en plus souvent remis en cause notamment leur droit à l’éducation.
En France, l’éducation
est un droit pour tous les jeunes qui sont sur son territoire. Ce
principe est inscrit dans la Convention internationale des droits de
l’enfant et rappelé dans notre Code de l’Éducation.
La
FSU est particulièrement attachée à ce droit à l’éducation pour tous
les jeunes. C’est un devoir de justice, d’égalité et de liberté pour
notre société que d’offrir ainsi à ces jeunes la possibilité de se
construire un avenir. A l’instar de Malala Yousafzai, prix Nobel de la
paix, nous rappelons ce droit à scolarisation pour toutes et tous quelle
que soit leur situation administrative.
C’est
pourquoi la FSU demande, monsieur le Premier ministre, que votre
gouvernement mette tout en œuvre pour scolariser les enfants et jeunes
réfugiés, et plus généralement tous les mineurs étrangers qui se
trouvent dans notre pays.
Ce travail, en lien
avec le ministère de l’Éducation nationale, nécessite de mobiliser
l’ensemble de la communauté éducative. La FSU est prête à s’y investir.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’expression de mes salutations respectueuses.
Les Lilas le 28 septembre 2016
Bernadette Groison
Secrétaire Générale
Secrétaire Générale
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire