mercredi 11 février 2015

Le jeudi 5 février 2015 par Le Bureau National

Déclaration liminaire CAPN CTSSAE du 29 janvier 2015

Suite aux dernières élections professionnelles, le SNUASFP-FSU entend continuer à porter les revendications et mandats des collègues ASSAE et CTSSAE avec toujours la même exigence, le refus de cautionner les projets de réforme contraires à l’intérêt de la profession et des usagers.
Et en préambule à cette CAPN compétente à l’égard du corps des CTSSAE, les représentantes du personnel du SNUASFP-FSU tiennent à réaffirmer leur émotion et leur indignation après les attentats terroristes perpétrés il y a 3 semaines et face à tous les actes de violences et d’intolérance. Il est de notre responsabilité de nous opposer à toute forme d’obscurantisme, de discours haineux, de tentative de division et de stigmatisation. En qualité de CTSSAE, nous avons été sollicitées en tant que personnes ressources par nos collègues, voir d’autres personnes au sein des établissements, personnels parfois démunis pour faire face à ce type de situation qu’on peut qualifier de crise voir d’urgence.
Le travail social à l’Éducation Nationale doit enfin être reconnu et tout particulièrement dans le contexte actuel économique et social fortement dégradé, où 1 enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté, les politiques sociales ne répondant absolument pas aux besoins réels des jeunes et familles en difficulté. La requalification et la revalorisation statutaire de notre corps mais aussi celui des ASSAE qui mettent en œuvre les politiques sociales au sein des 3 fonctions publiques ne peuvent plus attendre et restent la priorité du SNUASFP-FSU.
Récemment, le Président de la République annonçait l’acte 2 de la refondation en précisant que « l’éducation doit pouvoir accompagner individuellement les élèves les plus fragiles et établir de meilleurs liens avec les travailleurs sociaux, d’abord dans les établissements ». Qu’est-ce que le ministère va pouvoir mettre en place pour répondre à cette forte préconisation du Président de la République ? La création de 50 postes d’ASSAE ne suffira pas à améliorer le taux d’encadrement dans le secondaire. Les moyens attribués sont en complète inadéquation avec la nouvelle mission confiée au service social en faveur des élèves d’intervenir dans le primaire des 350 REP+.
Dans ce contexte dégradé, les CTSSAE se retrouvent à devoir répondre à des injonctions contradictoires. La responsabilité hiérarchique, les notions d’encadrement et contrôle du travail des ASSAE, les redéploiements arbitraires, ont pris le pas sur les missions de coordination des actions, de soutien technique et d’accompagnement des professionnelles et de l’ orchestration d’actions innovantes en matière de politiques sociales et éducatives. Les DASEN confient aux CTSSAE des dossiers : protection de l’enfance, absentéisme, harcèlement, travail avec les collectivités, lien avec le primaire etc... Dossiers nécessitant leurs compétences et capacités d’expertise mais sans les moyens pour s’y consacrer.
Le SNUASFP-FSU dénonce le manque de progression des carrières des CTSSAE, c’est la raison pour laquelle le SNUASFP-FSU demande l’accès à l’emploi fonctionnel de Conseillère en Action Sociale pour toutes les CTSSAE, ainsi que l’accès à une formation certifiante et diplômante à l’entrée dans le corps des CTSSAE et à une formation continue qualifiante.
La mise en place du nouveau régime indemnitaire IFEEP , soit l’Indemnité de Fonction, d’Expertise et de l’Engagement Professionnel, remis en cause par notre organisation syndicale générera division et rivalité auprès des personnels sociaux que nous aurons à gérer dans le cadre de sa mise en place. Il est indispensable que des indicateurs clairs et objectifs soient élaborés afin de permettre d’organiser équitablement l’octroi de ces indemnités. Le ministère a-t-il prévu un groupe de travail sur cette épineuse question ?
L’ordre du jour de la prochaine CAPN risque d’être très chargé au vu des premières interpellations de nos collègues en particulier lié aux questions de mobilité au sein du CIGEM et des autres fonctions publiques.
En conclusion : le SNUASFP-FSU revendique la mise en place d’une véritable politique sociale en faveur des élèves, des étudiants et des personnels.
Cela exige des conditions de travail satisfaisantes, de la formation ainsi que des créations de postes adaptés aux besoins. C’est pour cela que le SNUASFP-FSU s’associe pleinement à la journée d’action le mardi 3 Février. Il faut donner aux équipes, enseignants et à tous les personnels les moyens d’apporter des améliorations aux conditions de scolarisation des élèves et leur permettre de travailler dans de bonnes conditions