mercredi 19 février 2014

Le mardi 18 février 2014 par Le Bureau National
La FSU appelle à la grève unitaire pour l’emploi, les salaires et la protection sociale le 18 mars
Emploi, pouvoir d’achat et salaires, accès aux services publics, protection sociale... la situation économique et sociale continue de se dégrader. Les salariés du public comme du privé, mais aussi les jeunes, les chômeurs et les retraités ne l’acceptent pas.
Le pacte de responsabilité proposé par le gouvernement est conditionné à une nouvelle et importante réduction des dépenses publiques. Or cette politique est déjà responsable depuis des années, de la baisse des salaires des agents de la Fonction publique, d’une réduction considérable des emplois et d’une dégradation des services publics à la charge de l’Etat et des collectivités territoriales. La fin de la contribution des entreprises à la branche famille à l’horizon 2017 va constituer un manque à gagner pour la protection sociale et risque d’entraîner sa fiscalisation.
Notre modèle social est ainsi fragilisé alors qu’il avait été reconnu comme un amortisseur de la crise.
S’il est nécessaire de prendre des mesures pour relancer l’emploi, cela ne doit pas se faire au détriment des services publics, de la fonction publique et de ses agents pour compenser de nouvelles aides aux entreprises, sans contrôle. D’autant que la politique de réduction des cotisations sociales et des aides diverses aux entreprises, n’a pas fait la preuve de son efficacité.
La FSU exige, avec d’autres organisations syndicales, la généralisation de la conditionnalité des aides et exonérations fiscales aux entreprises à la mise en œuvre d’objectifs d’investissements économiques et sociaux (emploi, salaires, qualification...). Pour la FSU, les conditions de la reprise de l’activité passent par une réforme fiscale, réhabilitant l’impôt et organisant une redistribution des richesses tout en luttant contre l’évasion et la fraude fiscales. Il faut sortir des politiques d’austérité qui nous enferment dans une spirale récessive.
Pour la FSU, la fonction publique et les services publics sont créateurs de richesse et participent au développement de l’activité et de l’attractivité de notre pays. Ils ont donc besoin d’être soutenus ou développés, et c’est particulièrement vrai en période de crise. Et réformer la Fonction publique nécessite des moyens.
Les agents de la fonction publique, qui n’ont pas non plus été épargnés ces dernières années (suppressions massives d’emplois, gel du point d’indice, retraites, précarité...), ne peuvent plus attendre. Si le premier ministre a apporté le démenti que nos fédérations de fonctionnaires demandaient concernant la baisse de pouvoir d’achat et le gel des avancements, il confirme néanmoins que la fonction publique participera à la baisse de la dépense publique, ce qui apparaît comme une vraie contradiction... Or, la reconnaissance du travail des fonctionnaires appelle la fin du gel du point d’indice et l’ouverture de négociations pour la revalorisation de tous.
Pour réorienter les choix économiques, sociaux et environnementaux, les organisations syndicales ont la responsabilité de proposer des alternatives et d’organiser le rassemblement et les mobilisations nécessaires des salariés du public et du privé.
La FSU juge indispensable une journée nationale d’action interprofessionnelle et unitaire pour l’augmentation des salaires et des pensions, l’emploi, la protection sociale, le développement des services publics et contre une nouvelle réduction des dépenses publiques.
C’est pourquoi la FSU appelle tous les agents de la fonction publique à la grève le 18 mars.
Elle souhaite que d’autres organisations de la fonction publique se joignent à cette action et leur proposera un appel commun à la grève.
La FSU participera à la rencontre interprofessionnelle du 21 février afin d’inscrire ses revendications pour la fonction publique et ses agents avec celles des salariés du privé et préciser les modalités d’actions de cette journée.
La FSU s’engage également pleinement dans la manifestation du 4 avril à Bruxelles organisée par la Confédération Européenne des Syndicats en faveur d’un plan européen pour l’investissement, une croissance durable et des emplois de qualité.

samedi 8 février 2014

Le mercredi 5 février 2014 par Le Bureau National

Ministère de l’Éducation Nationale Déclaration du SNUAS FP FSU lors de l’ouverture des travaux du GT 12 : personnels sociaux et de santé.


Le SNUASFP FSU partage le souci et la nécessite de mettre en place des politiques qui concourent à la réussite de tous les élèves. Les équipes pluri-professionnelles doivent pouvoir prendre en charge les élèves dont la réussite scolaire est entravée, et contribuer ainsi à la prévention des difficultés. Au sein du service public d’Éducation, ces équipes doivent être renforcées et voir leurs missions auprès des Élèves et des personnels confortées, et renforcées.
Cependant, chaque élément de cette politique doit être pris en fonction de ses spécificités et champs d’intervention. Ce sont les compétences de chacun de ces champs qui contribueront à la réussite de tous les élèves dans l’objectif de contribuer à la démocratisation de notre système éducatif et pas seulement à la massification de ce dernier, avec les résultats que nous connaissons, qui pour rappel, (cf.PISA) relèguent une partie des élèves dont les familles les plus défavorisées.
Certes la politique éducative, sociale et de santé a sa place au sein des autres politiques publiques et doit être menée au sein de notre ministère en toute cohérence, avec ses acteurs essentiels et incontournables. Cohérence, et non confusion des missions ou des objectifs.
Cependant, sur la gouvernance, nous voyons apparaitre à l’echelon national, un échelon inter-ministériel. Sa mission serait d’appuyer les services des différents ministères concernés et aurait une durée limitée de 4 ans. Cette multiplication des échelons de gouvernance et de missions inter ministérielles ne peut répondre une fois de plus à la spécificité de l’éducation nationale : accueillir tous les jeunes et les conduire au plus haut de leurs possibilités.
Nous nous interrogeons donc sur la pertinence d’un dispositif d’évaluation par le HCSP dans cette orientation, sauf à entendre que les difficultés scolaires seraient uniquement rattachées à des difficultés médicales ce qui est à ce jour, est contredit par les tous les rapports, y compris ceux de l’ODAS.
De la même façon à l’échelon académique, nous pouvons nous interroger sur la pertinence des partenariats institutionnels qui seront instaurés, en particulier, là aussi avec l’ARS et sa dimension financière et médicale.
Pour le SNUASFP, certes l’état de santé des élèves peut être indépendant de la situation sociale mais ce même état de santé est souvent une résultante de sa situation sociale.
Dans cette optique, c’est l’accompagnement social qu’effectue au quotidien nos collègues qui permettra, entre autre, de faire évoluer le système éducatif. C’est bien le conseil technique effectuée au plus près des équipes de direction, des équipes éducatives, qui permettent entre autre le maintien des élèves au sein de l’Établissement.
C’est pourquoi, nous souhaitons trois circulaires de missions séparées, reconnaissant totalement et le champ et les modes d’intervention des professionnelles qualifiées pour résoudre, d’une part les problématiques de santé et les problématiques sociales, en prenant comme a priori que les acteurs de santé et sociaux ont pour pratique commune, en fonction des situations, de confronter leur évaluation et de tout mettre en oeuvre en commun, si nécessaire, pour résoudre les difficultés des élèves.
Les assistantes sociales sont à l’interface de tous les interlocuteurs qui interviennent au sein de l’éducation nationale et en dehors de l’éducation nationale, interlocuteur privilégié des intervenants dans le champs du social (services de l’Etat et des collectivités territoriales) qui ont une mission de protection et de prise en charge des jeunes en difficultés.
Si le ministère veut réellement mettre en place une politique de prévention globale efficace, elle ne pourra se faire sans une création massive de postes qui seule permettra le travail en commun des différents acteurs de l’éducation nationale que le ministère semble vouloir privilégier.
Sur la fiche concernant le Service Social des personnels, nous accueillons favorablement la structuration proposée qui vise à rendre plus lisible l’accompagnement social des personnels, et ce dans une visée de reconnaissance d’un service social du travail. Nos amendements porterons sur une redéfinition entre action sociale, accompagnement social, aide sociale, politique sociale, afin d’éviter toute confusion, à ce stade de nos travaux.
Pour le SNUAS FP, il nous faut aller plus loin, et plus vite.
Plus loin, dans la reconnaissance des apports et des professionnels que sont les assistantes sociales et conseillères techniques de service social. Plus vite, et il y a urgence, pour que les moyens en personnels soient en adéquation avec les objectifs affichés.