samedi 8 février 2014

Le mercredi 5 février 2014 par Le Bureau National

Ministère de l’Éducation Nationale Déclaration du SNUAS FP FSU lors de l’ouverture des travaux du GT 12 : personnels sociaux et de santé.


Le SNUASFP FSU partage le souci et la nécessite de mettre en place des politiques qui concourent à la réussite de tous les élèves. Les équipes pluri-professionnelles doivent pouvoir prendre en charge les élèves dont la réussite scolaire est entravée, et contribuer ainsi à la prévention des difficultés. Au sein du service public d’Éducation, ces équipes doivent être renforcées et voir leurs missions auprès des Élèves et des personnels confortées, et renforcées.
Cependant, chaque élément de cette politique doit être pris en fonction de ses spécificités et champs d’intervention. Ce sont les compétences de chacun de ces champs qui contribueront à la réussite de tous les élèves dans l’objectif de contribuer à la démocratisation de notre système éducatif et pas seulement à la massification de ce dernier, avec les résultats que nous connaissons, qui pour rappel, (cf.PISA) relèguent une partie des élèves dont les familles les plus défavorisées.
Certes la politique éducative, sociale et de santé a sa place au sein des autres politiques publiques et doit être menée au sein de notre ministère en toute cohérence, avec ses acteurs essentiels et incontournables. Cohérence, et non confusion des missions ou des objectifs.
Cependant, sur la gouvernance, nous voyons apparaitre à l’echelon national, un échelon inter-ministériel. Sa mission serait d’appuyer les services des différents ministères concernés et aurait une durée limitée de 4 ans. Cette multiplication des échelons de gouvernance et de missions inter ministérielles ne peut répondre une fois de plus à la spécificité de l’éducation nationale : accueillir tous les jeunes et les conduire au plus haut de leurs possibilités.
Nous nous interrogeons donc sur la pertinence d’un dispositif d’évaluation par le HCSP dans cette orientation, sauf à entendre que les difficultés scolaires seraient uniquement rattachées à des difficultés médicales ce qui est à ce jour, est contredit par les tous les rapports, y compris ceux de l’ODAS.
De la même façon à l’échelon académique, nous pouvons nous interroger sur la pertinence des partenariats institutionnels qui seront instaurés, en particulier, là aussi avec l’ARS et sa dimension financière et médicale.
Pour le SNUASFP, certes l’état de santé des élèves peut être indépendant de la situation sociale mais ce même état de santé est souvent une résultante de sa situation sociale.
Dans cette optique, c’est l’accompagnement social qu’effectue au quotidien nos collègues qui permettra, entre autre, de faire évoluer le système éducatif. C’est bien le conseil technique effectuée au plus près des équipes de direction, des équipes éducatives, qui permettent entre autre le maintien des élèves au sein de l’Établissement.
C’est pourquoi, nous souhaitons trois circulaires de missions séparées, reconnaissant totalement et le champ et les modes d’intervention des professionnelles qualifiées pour résoudre, d’une part les problématiques de santé et les problématiques sociales, en prenant comme a priori que les acteurs de santé et sociaux ont pour pratique commune, en fonction des situations, de confronter leur évaluation et de tout mettre en oeuvre en commun, si nécessaire, pour résoudre les difficultés des élèves.
Les assistantes sociales sont à l’interface de tous les interlocuteurs qui interviennent au sein de l’éducation nationale et en dehors de l’éducation nationale, interlocuteur privilégié des intervenants dans le champs du social (services de l’Etat et des collectivités territoriales) qui ont une mission de protection et de prise en charge des jeunes en difficultés.
Si le ministère veut réellement mettre en place une politique de prévention globale efficace, elle ne pourra se faire sans une création massive de postes qui seule permettra le travail en commun des différents acteurs de l’éducation nationale que le ministère semble vouloir privilégier.
Sur la fiche concernant le Service Social des personnels, nous accueillons favorablement la structuration proposée qui vise à rendre plus lisible l’accompagnement social des personnels, et ce dans une visée de reconnaissance d’un service social du travail. Nos amendements porterons sur une redéfinition entre action sociale, accompagnement social, aide sociale, politique sociale, afin d’éviter toute confusion, à ce stade de nos travaux.
Pour le SNUAS FP, il nous faut aller plus loin, et plus vite.
Plus loin, dans la reconnaissance des apports et des professionnels que sont les assistantes sociales et conseillères techniques de service social. Plus vite, et il y a urgence, pour que les moyens en personnels soient en adéquation avec les objectifs affichés.

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