mercredi 25 janvier 2012

MARDI 31 JANVIER 2012 : L’EDUCATION DANS L’ACTION

Le lundi 23 janvier 2012 par Le Bureau National

Dans le contexte de crise économique et sociale, l’éducation, la formation et la recherche doivent être pensées comme des investissements indispensables pour assurer l’avenir de chaque jeune et répondre aux besoins de notre société.
Face aux inégalités, à l’échec scolaire de trop nombreux jeunes plus que jamais l’École publique est irremplaçable, de la maternelle à l’université, pour déjouer les déterminismes.
Or, la politique éducative et d’enseignement supérieur menée conduit à une véritable impasse : les choix budgétaires, les « réformes » régressives (formation des enseignants, dispositifs d’évaluation des élèves, aide aux élèves en difficulté, éducation prioritaire, dénaturation du collège, destructuration des services…), la mise en concurrence des élèves, des agents, des écoles et des établissements, nouvelle licence, recomposition forcée du tissu universitaire affaiblissent délibérément le service public d’éducation. Elle marque un renoncement à une réelle ambition pour tous les élèves et étudiants, notamment ceux de milieux les plus défavorisés.
Il faut rompre avec cette politique éducative et les choix budgétaires faits pour construire un projet ambitieux qui assure réellement la réussite de tous les jeunes.
La FSU demande que soient suspendues les suppressions de postes prévues pour la rentrée 2012, que soit engagée une autre politique éducative notamment que soient retirés les textes transformant l’évaluation et ceux concernant la nouvelle gouvernance de l’Education nationale.
D’ores et déjà, la FSU appelle les personnels à s’associer aux initiatives dans l’Education et dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, à assurer la réussite de la grève et de la manifestation nationale du 31 janvier à l’appel du second degré (SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP) notamment pour s’opposer au projet d’évaluation des enseignants, à la dégradation des conditions de travail et à assurer la réussite des « 101 grèves et manifestations départementales » à l’appel du SNUipp notamment pour dénoncer les conséquences de la carte scolaire avec un temps fort passant par la manifestation nationale et la grève du 31 janvier partout où c’est possible.
La FSU appelle à intensifier les mobilisations pour le Service Public d’Education dans les semaines à venir, le plus unitairement possible et à réussir le 31 janvier temps fort des actions de ce premier trimestre.
Presse FSU

jeudi 19 janvier 2012

Nouvelle gouvernance et réorganisation des services académiques ( par le Snasub/fsu)

Un projet de décret soumis à l'avis du CSE cet été, et qui devrait entrer en vigueur dès janvier 2012, prévoit une restructuration en profondeur des services académiques.Sa principale caractéristique est de regrouper entre les mains des recteurs l'ensemble des pouvoirs des services déconcentrés de l'éduction nationale. Il signe la mort des Inspections académiques, sinon en tant qu'entités physiques, du moins en tant qu'échelons déconcentrés de plein exercice. Le recteur deviendrait la seule autorité compétente dans l'académie, les inspecteurs d'académie, rebaptisés "directeurs d'académie", ne seraient plus que ses adjoints sans pouvoirs propres. Doté de la compétence pour définir l'organisation fonctionnelle et territoriale de l'académie, il pourra (devra ?) organiser une mutualisation poussée de l'ensemble des moyens matériels et humains dont dispose l'académie, estompant encore davantage le repère départemental. Cette réforme intervient dans un contexte de suppressions massives d'emplois dans les services déconcentrés, qui a pu faire dire à l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale en 2010 qu'elles avaient déjà atteint le point où la fiabilité même du service rendu à l'usager était menacée. C'est d'ailleurs ce risque qui motive la réforme. Comme il ne semble pas être question pour le gouvernement d'infléchir sa politique de destruction de l'emploi public, il s'agit de préparer une modification des missions, voire l'abandon de certaines d'entre elles. D'ailleurs, la référence énigmatique dans le projet à un "cadre contractuel" pour la mise en oeuvre de la politique éducative indique qu'est en cours un glissement inquiétant : on passerait des missions pérennes, caractéristiques du service public, à des contrats ponctuels au gré de circonstances locales.
En même temps, cette réforme est cohérente avec la RéATE (Réforme de l'Administration Territoriale de l'Etat) qui fait de la Région l'échelon de référence pour l'action opérationnelle de l'Etat. Dans ce cadre, le préfet de région dispose de pouvoirs étendus et a désormais autorité hiérarchique sur les préfets de départements. Sous le vocable de nouvelle gouvernance c'est en fait une restructuration profonde des services et de la centrale qui est en train de se mettre en place, et s'apparente à un démantèlement.
La restructuration des directions au Ministère, la place prépondérante du Service de la modernisation, la création d'une Direction interministérielle de l'informatique, le SDI, et son contingent d'externalisation, la disparition du service des pensions, prouvent s'il le fallait encore que la finalité de la logistique qui se met en place n'a plus grand‐chose à voir avec l'accompagnement de la mission éducative.
Contrairement aux propos de la DGRH, la nouvelle gouvernance n'est pas au service des élèves.
Elle est au service de la réduction de l'offre éducative, de la réduction drastique des moyens, dans la logique du socle commun et de l'orientation précoce vers l'apprentissage,sous‐tendue par des réformes organisationnelles, et c'est bien la traduction de la volonté d'aller vers une école à deux vitesses. Jusque là relativement autonome, le système éducatif devient de plus en plus compatible avec la large inter ministérialité qui caractérise à la fois la RéATE et la RGPP et avec les puissants outils de "management" qui en sont les appendices (loi mobilité, évaluation au mérite et à la performance, nouvelle prime de service), concurrence entre collègues services et établissements, ce climat délétère qui occasionne beaucoup de souffrance au travail ne peut être source d'amélioration de la qualité que l'on doit aux usagers du Service Public d'Education Nationale. Le gouvernement cherche ainsi à se donner les moyens de sa volonté de cassé des services publics et de l'emploi public ; restructurations, mutualisations interministérielles, contractualisation en sont les outils. Les suppressions d'emplois dans les services sont peu visibles du public et les conséquences n'en sont pas immédiatement appréhendables.Il n'en demeure pas moins que ne peut durablement exister un système éducatif public performant sans une logistique administrative structurée et de proximité, eu égard à la complexité de l'outil et au nombre de personnes directement concernées dans leur vie quotidienne (usagers et personnels).
Sous le vocable de nouvelle gouvernance c'est en fait une restructuration profonde des services et de la centrale qui est en train de se mettre en place, et s'apparente à un démantèlement.
A.Lemaire

mercredi 11 janvier 2012

Comité Technique Ministériel du 4 Janvier 2012 : "Une rentrée 2012 sereine", pour le Ministère

Pour la rentrée 2012, les suppressions de postes se répartissent ainsi :

Enseignement Primaire : - 5700 Postes !
Enseignement secondaire : -6550 Postes !
Personnels administratifs : - 400 postes !

Le plus grand plan social organisé depuis 5 ans : - 70 000 postes !!

Pour le BOP Vie de l'Elève (CPE, EVS, Infirmiers, Service Social en Faveur des Elèves), aucune suppression n'a été, selon le Ministère, prévu à la prochaine rentrée, comme pour eux les années précédentes... Donc méfiance, puisque nous savons qu'à chaque rentrée des postes disparaissent dans quelques académies (non-compensation des rompus de temps partiels, non-compensation de décharges syndicales, transformation de postes de A en B ou l'inverse, ... ).

La FSU a insisté lors de ce CTM sur la nécessité de prendre en compte les problématiques sociales et a rappelé que les assistants sociaux ne pouvaient être la variable d'ajustement du BOP Vie de l'Elève, que les fonctions, si elles étaient complémentaires, ne pouvaient se substituer à d'autres corps ...

Le SNUAS FP FSU sera particulièrement vigilant à ce que l'ensemble des postes soient bien répartis dans l'ensemble des académies.

Néanmoins, de nombreux services administratifs seront touchés de plein fouet par des suppressions de postes dans un grand nombre d'académies, celle d'Amiens n'est pas épargnée (- 14 postes administratifs à la rentrée 2012) :  Nous ne pouvons que dénoncer ce démantèlement !!