mercredi 19 décembre 2012



Monsieur le Président,
Madame la Ministre de la Fonction Publique,
Les politiques salariales dans la Fonction Publique, passées et actuelles, sont désastreuses. Elles entraînent de jour en jour les agents dans une spirale permanente de dévalorisation et de déclassement salarial, amenant ainsi une part de plus en plus grande d’entre eux dans une situation économique difficile.
Depuis 2000, c’est 13% de pouvoir d’achat perdu. 20% des agents sont payés au SMIC, les qualifications ne sont plus respectées et reconnues ! Et dans le même temps, les politiques indemnitaires ont joué contre l’emploi et les solidarités.
La juste rémunération du travail des agents publics aurait de plus un effet positif sur la relance économique, participerait activement au financement de la protection sociale et apporterait in fine une contribution supplémentaire pour les recettes de l’Etat. L’austérité n’est pas la solution, elle est au contraire un amplificateur de la crise comme le montre l’exemple des pays européens engagés dans cette voie !
Augmenter les salaires dans la Fonction publique, c’est possible mais cela passe par une autre politique fiscale mettant à contribution tous les revenus et visant plus de justice.
C’est pourquoi nous exigeons une mesure générale immédiate, la suppression de la journée de carence et l'ouverture de véritables négociations sur :
1. La revalorisation de la valeur du point d’indice (gelé depuis 3 ans), son indexation sur les prix, des mesures de rattrapage des pertes ;
2. Un salaire minimum à 1600 € net ;
3. La reconstruction de la grille avec en première mesure, une augmentation uniforme de 50 points ; des carrières linéaires déconnectées de l’évaluation et d’un pseudo mérite ;
4. La revalorisation salariale des filières féminisées, bien moins rémunérées ;
5. L’intégration des indemnités dans le salaire sous forme indiciaire

mercredi 12 décembre 2012

CIGEM(corps interministériel à gestion ministérielle ) c'est quoi ?


CIGEM: décret du 28/09/2012 ( le décret peut être consulté dans la rubrique du blog " liens utiles")

Les CIGEM sont nés de la volonté affichée de l'administration d'harmoniser et de faciliter des parcours professionnels et améliorer la mobilité des agents : rapprochement au-delà des   statuts, des régimes
indemnitaires et des taux d'avancement de grade. Garantir aux fonctionnaires issus du même corps, le même déroulement de carrière,quelque soit le ministère d'affectation.

Le principe de gestion des CIGEM est double :

1 - Les administrations au sein desquelles  le seuil de 50 agents est dépassé, gardent et ont l'entière responsabilité du recrutement et de la gestion de leurs personnels, sauf lorsqu'elles souhaitent confier
cette responsabilité au chef de file, ce qui n'est pas le cas du Ministère de l'Education Nationale.
Les services gestionnaires gardent à l'intérieur de leur périmètre de gestion, toutes les prérogatives statutaires habituelles.

Les CAPN, les CAPA restent les instances représentatives et consultatives. Donc pour les Assistantes Sociales et Conseillères Techniques de Service Social, agents de l'Education Nationale, ou de l'Enseignement Supérieur.

2 -- Les administrations au sein desquelles le nombre d'agents est inférieur à 50 agents, vont voir leur gestion confiée à un chef de file, le Ministère des Affaires sociales. Sont concernées, les collègues des Ministères de l'Environnement, du Logement, culture, ...


Le ministère chef de file, gestionnaire, pour les AS et CT, le Ministère des Affaires Sociales, est désigné pour les actes fondamentaux de la carrière, en y associant les ministères employeurs. Les administrations
accueillant un nombre réduit d'agent auront délégation pour prendre les actes de gestion ne nécessitant pas l'avis préalable de la CAP.

Les CAP pour les personnels dont l'effectif n'atteindra pas 50 agents, se feront donc en formation commune.

Ainsi, si nous appartenons dorénavant au corps interministériel des assistants de service social des administrations de l'Etat, les Rectorats pour les Assistantes Sociales restent les services gestionnaires de nos carrières, le Ministère de l'Education Nationale pour les Conseillères Techniques de Service Social. L'avancement de grade s'organisant à l'intérieur de chaque périmètre de gestion, le ratio de promouvable restera défini au sein de notre ministère. Même chose pour le régime indemnitaire qui restera défini au niveau ministériel.

Lors de la dernière CAPA qui s'est tenue le 07/12/2012 à Amiens, il nous a été confirmé que dans le cadre de la réforme des réductions d'ancienneté qui deviendra effective à compter de 2013, chaque agent bénéficiera dorénavant d'UN mois de réduction par an . 

dimanche 2 décembre 2012

Le lundi 26 novembre 2012 par Le Bureau National
La Fonction publique, une charge ? Non une chance !
Prenez la parole !
Alors que nombre de concertations sont ouvertes, la FSU estime indispensable de donner la parole à tous les agents de la Fonction publique et des services publics.
Il nous revient de dire quelles sont aujourd’hui les priorités pour la Fonction publique et pour les personnels. Comment améliorer le fonctionnement des services ? Comment répondre mieux aux besoins de la population ? Comment améliorer les conditions de travail des personnels ?
Prenez la parole ! En répondant à notre questionnaire, vous apporterez en quelques minutes votre contribution. Elle est précieuse. Elle permettra à la FSU de porter encore plus haut et fort nos exigences pour faire avancer le service public et la Fonction publique !
La Fonction Publique, une charge ? non une chance ! Pour répondre au questionnaire, je clique ici

lundi 26 novembre 2012

Communiqués de presse

Journee de carence

Un courrier commun des organisations syndicales de la fonction publique (CGT, CFDT, CGC, CFTC, UNSA, SOLIDAIRES, FSU, FO) a été adressé au Premier ministre afin de demander l’abandon de la journée de carence.
Paris le 15 novembre 2012
Objet : Abrogation du dispositif « journée de carence »
Monsieur le Premier Ministre,
Au moment de son instauration, toutes nos organisations syndicales ont dénoncé la mise en place d’une journée de carence pour les agents de la Fonction publique et en ont demandé le retrait.
Nos organisations syndicales réaffirment avec force que cette mesure pénalise les personnels contraints à congés maladie sur prescription médicale. Ils subissent, de fait, une baisse de leurs salaires comme s’ils étaient coupables d’être malades. De plus, nous dénonçons l’effet de cette mesure, notamment sur la santé et la sécurité des agents. En effet, nous constatons déjà que des agents renoncent à utiliser leurs congés maladie en raison de cette « ponction » sur salaire.
En son temps, la journée de carence a été jugée par beaucoup, y compris au sein de la majorité présidentielle, comme injuste et inefficace et relevant davantage de la seule volonté de stigmatiser toujours plus les agents de la Fonction publique. Aujourd’hui, les agents ne comprennent pas pourquoi cette disposition législative n’est pas abrogée.
Monsieur le Premier ministre, cette mesure met véritablement en cause la santé des agents dont vous avez la responsabilité. C’est pour cela que nos organisations considèrent qu’il faut plutôt agir sur les conditions de travail et le renforcement de la médecine de prévention, notamment dans le cadre des CHSCT
Nous nous sommes adressés en ce sens à la Ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique le 17 septembre dernier.
Nos organisations espèrent maintenant une réponse rapide de votre part et vous prient de bien vouloir croire, Monsieur le Premier Ministre, en leurs salutations respectueuses.
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mardi 20 novembre 2012

Attribution de réductions d’ancienneté aux personnels pour la période allant du 1er septembre 2011 au 31 août 2012

LA Commission Administrative Paritaire Académique   2012   "Attribution de réductions d'ancienneté"
se tiendra le vendredi 07/12/2012 


Comme chaque année, vos élues académiques du SNUAS-FP/FSU siègeront dans cette CAPA pour vous représenter et veiller à ce que des règles justes et transparentes soient appliquées pour la gestion des nos carrières.

Qui peut bénéficier d’une réduction d’ancienneté ?  


Les agents peuvent bénéficier de 1,2 ou 3 mois de réductions d'ancienneté, sachant que dans chaque corps (AS-ASP), au moins 30% des personnels éligibles doivent bénéficier au minimum de 2 mois de réductions.

Pour chaque agent, il appartient au supérieur hiérarchique direct de formuler ou non une proposition de réductions de 1, 2 ou 3 mois, proposition devant tenir compte objectivement de la valeur professionnelle réelle de l'agent.
 
Les commissaires paritaires du SNUAS-FP/FSU vont s'attacher à ce que les règles de gestion suivantes soient respectées lors de ces Commissions Administratives Paritaires Académiques

L’
article 10 du décret du 17 septembre 2007 prévoit des réductions d’ancienneté d’un, deux ou trois mois pour les agents dont la valeur professionnelle est distinguée.
Il précise qu’au moins 30% des effectifs d’un corps doivent bénéficier d’une réduction d’ancienneté de deux mois.

Sont totalement exclus d’une réduction d’ancienneté les agents qui ont atteint le dernier échelon de leur grade ou de leur corps
Les candidats dont le "mérite" est jugé égal sont départagés par l’ancienneté détenue dans le grade

circulaire académique FG/FL n° 12-301 du 3 septembre 2012
Attribution de réductions d’ancienneté aux personnels pour la période allant du 1er septembre 2011 au 31 août 2012
 

dimanche 11 novembre 2012



Communiqués de presse
14 novembre pour l’emploi et la solidarité en Europe
Paris, le 26 octobre 2012
Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa s’inscrivent avec l’ensemble du syndicalisme européen dans la journée d’action et de solidarité de la Confédération européenne des syndicats le 14 novembre 2012 pour la l’emploi et la solidarité en Europe.Elles expriment leur ferme opposition aux mesures d’austérité qui font plonger l’Europe dans la stagnation économique, voire la récession. Ces mesures, loin de rétablir la confiance, ne font qu’aggraver les déséquilibres et créer des injustices. Elles mettent à mal le modèle social européen par ailleurs mis en cause par la concurrence et parfois le dumping dans les domaines de la fiscalité, du coût du travail et des conditions sociales.
En France, c’est un nombre de chômeurs qui ne cesse de croître depuis 17 mois avec encore une hausse record en septembre. Les plans de licenciements se multiplient. La précarité s’accroît, des millions de salariés n’accèdent à l’emploi qu’en CDD pour des durées de plus en plus courtes. 11 millions de personnes sont touchées par l’exclusion ou la pauvreté dont de nombreux retraités. Les salaires dans le privé et le public stagnent.
Les traitements de choc infligés aux travailleurs notamment en Grèce, en Espagne et au Portugal, montrent l’impasse de politiques qui conduisent à la destruction des droits sociaux.. La cohésion sociale, les services publics, le dialogue social et le respect des valeurs garanties par la Charte des droits fondamentaux sont mis en cause. Cette situation est insupportable et menace la construction européenne elle-même.
En s’amplifiant, la crise économique et sociale accroît fortement les inégalités entre les travailleurs européens et met en cause les droits de tous.
L’Europe doit bâtir ses politiques sur la solidarité et garantir les moyens du progrès social. La journée de mobilisation du 14 novembre permettra aux travailleurs de toute l’Europe d’agir, ensemble et solidairement, pour des conditions de travail et de vie décentes. Cela implique :
  • une véritable coordination des politiques économiques et des mesures de solidarité concrètes avec les pays les plus en difficulté en intégrant systématiquement la dimension sociale aux décisions européennes ;
  • la négociation d’un « Contrat social » revendiqué par la CES au niveau européen, incluant des mesures mettant fin à la concurrence sociale entre les Etats, en instaurant des standards sociaux européens, en particulier un salaire minimum dans chaque pays ;
  • des mesures de relance au plan européen afin de renouer avec une croissance durable et favoriser l’emploi ;
Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa décident de faire du 14 novembre une grande journée de mobilisation interprofessionnelle rassemblant les salariés du privé et du public, les retraités et les chômeurs pour manifester leur volonté de voir apporter des réponses concrètes aux difficultés que vivent tous les travailleurs en France et en Europe, en solidarité avec les travailleurs espagnols, portugais et grecs. Elles appellent partout en France à manifester selon des modalités permettant la participation la plus large.


                                     LES MANIFESTATIONS en PICARDIE

Dans la Somme:
Abbeville: 17h place de l’Hôtel de Ville. 
Amiens: 16H30 maison de la Culture.

Dans l'Oise:
Montataire: 10H parking de l'entreprise GOSS. 
 
Dans l'Aisne:
Soissons: 11H place de la République.  
 

lundi 5 novembre 2012

               REUNION D'INFORMATION SYNDICALE POUR LA SOMME ET L'OISE :

                VENDREDI 16 NOVEMBRE 2012 

dimanche 4 novembre 2012

Absentéisme scolaire

Le sénat a voté la suppression de la loi contestée d'Eric Ciotti, qui autorise la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire.L’expérience prouve qu'elle est inefficace dans 77% des cas selon la ministre chargée de la réussite éducative.

jeudi 18 octobre 2012

Contribution du SNUASFP - Concertation refondons l’école


Le mercredi 3 octobre 2012

Assistants Sociaux à l’Éducation Nationale
Nos Missions :
- Accompagner socialement les Élèves, les Personnels actifs et retraités, les Étudiants,
- Conseiller techniquement les équipes éducatives, les chefs d’établissement, les DDEN et les recteurs, les Présidents d’Université et Directeurs des CROUS.
Effectifs :
4 265 402 élèves scolarisés dans le second degré public 2991 Assistantes sociales et Conseillères Techniques
11500 établissements second degré public (Collège, Lycée, LP,)
900 000 personnels actifs
2 400 000 Étudiants
Une rentrée sous tension : Le SNUASFP revendique 500 postes en urgence – Pas de création de postes depuis 2007 !
Septembre 2012, rien n’a changé pour les services sociaux de l’Éducation Nationale. Une rentrée pourtant placée sous le signe d’un changement qui a fait de la jeunesse sa grande priorité. La grande concertation pour la refondation de l’école est en cours, le SNUAS FP FSU y participe activement. Il reste à espérer que les orientations qui en découleront seront à la hauteur des enjeux de l’école.
Quand le rôle et les interventions des assistantes sociales des Services Sociaux de l’Éducation Nationale seront-ils reconnus à leur juste mesure ? Ces personnels demandent une reconnaissance de leurs qualifications.
Les premiers signaux du gouvernement sont plutôt inquiétants : rémunération du corps des assistants sociaux en début de carrière au niveau du SMIC ; pas de création de postes envisagées à ce jour. Dans le même temps, le gouvernement se dédouane et fait le choix de créer 500 Assistants de Prévention et de Sécurité, personnels non qualifiés et qui de plus seraient censés avoir des compétences pour recouvrir nos champs d’intervention.
Doit-on croire qu’une fois de plus le sécuritaire prime sur l’éducatif et le préventif ?
Le gouvernement doit se rappeler ses « promesses de campagne », à savoir qu’il reconnaissait l’importance de tous les personnels concourant à l’éducatif y compris, bien entendu, les assistantes de service social !
La question sociale est entrée à l’école
Le service social Élève
Dans un monde toujours plus en crise, la question sociale ne doit pas être écartée de la réflexion sur l’école et la réussite de tous les élèves. Les conditions de vie des élèves, de leurs familles, les mutations de la société (mutation de la famille, du lien avec l’école, du rôle éducatif de chacun) ont des répercussions sur la scolarité et la réussite de tous les élèves, notamment de ceux les plus éloignés de l’école. A l’interface des dispositifs sociaux, internes et externes à l’Éducation Nationale, l’assistante de service social est au cœur des politiques partenariales, développées autour de la réussite de tous les élèves. Dans ce rôle de prévention et en lien avec la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, les assistantes de service social doivent avoir les moyens de s’inscrire pleinement dans l’accompagnement des élèves.
Les assistantes sociales, dans leur champ d’intervention, apportent au sein des équipes pluri professionnelles leurs contributions et des réponses adaptées à chaque enfant. Elles contribuent, entres autres et à ce titre, à l’application de la loi de 2005 faisant obligation à l’école d’offrir une scolarité adaptée à tous les enfants porteurs de handicap.
L’école doit participer pleinement à une politique sociale ambitieuse, en favorisant le soutien à la parentalité, la lutte contre le décrochage scolaire, la prévention et la protection de l’enfance.
Interface et lien entre les parents, l’école et l’environnement social du jeune et de sa famille
Les relations parents - école sont au coeur même de la réussite des élèves. La nécessaire cohérence entre chacun face aux élèves, la complémentarité de tous les acteurs dans le respect du rôle de chacun, le besoin de rencontre dans le cadre d’une relation de confiance, sont autant de facteurs contribuant à une scolarité apaisée et source de réussite.
Force est de constater que cette relation école - famille n’est pas toujours simple. Les causes en sont variées : histoire des parents avec l’école, difficulté de compréhension de part et d’autre, incompréhension sur ce qui relève de l’école et/ou des parents...De ce fait, il est indispensable pour l’école aujourd’hui de réussir à construire ce lien avec les parents. Au regard de la multiplicité des situations familiales, les équipes pluri professionnelles des établissements scolaires sont une véritable force sur laquelle il est nécessaire de s’appuyer. Chacun, avec ses missions et ses compétences pourra être un vecteur favorisant la relation entre l’école et les parents.
Prévention du décrochage scolaire
Il faut rappeler que l’on ne peut prendre en compte les difficultés éducatives et scolaires sans tenir compte des facteurs relatifs à l’environnement social, économique et familial de l’élève. Entre autres, le décrochage scolaire comme la violence sont des processus résultant de l’accumulation de ces facteurs, propres au parcours de vie de l’élève et de sa famille. Cela implique une réponse qui ne peut être apportée qu’au niveau individuel. Les assistantes sociales scolaires sont à même d’exercer une fonction de médiateur entre les familles et l’école lorsque cela est nécessaire. Leur circulaire de missions le précise également « exerçant un rôle de médiateur ». L’assistante sociale, au sein de la communauté scolaire apportera son analyse fine et élaborera avec la famille et l’élève un plan d’action et d’aide personnalisé/individualisé. Elle mettra en œuvre tous les moyens à sa disposition, en adaptant constamment son objectif. Elle recherchera l’adhésion de la famille et du jeune et l’implication des différentes institutions dans les problématiques afin de lever tous les freins sociaux, économiques, éducatifs et familiaux, conditions indispensable à la poursuite d’une scolarité ou à l’insertion dans la vie active et/ou professionnelle.
Il est donc indispensable :  de permettre aux équipes pluri professionnelles de bénéficier de l’apport accru du service social scolaire,  de donner aux établissements les moyens de bénéficier d’un éclairage social sur les problématiques des familles,  de pouvoir disposer d’un professionnel en capacité de recréer le lien avec les parents et élèves lorsque celui-ci est rompu,  de permettre aux élèves en difficultés de bénéficier d’un étayage pertinent travaillé en partenariat avec l’établissement.
La mise en synergie du triptyque Ecole – Famille - Partenaires est l’une des clés de la réussite des élèves. Les assistantes sociales scolaires se trouvent à l’interface de ces trois éléments et de par leur formation et par leurs qualifications sont à même de favoriser les liens entre tous. Pour cela, l’Education Nationale doit se doter d’une réelle politique ambitieuse et se donner les moyens de la Réussite de tous les élèves.
C’est pour toutes ces raisons que le SNUASFP réaffirme la nécessité de doter le plus grand nombre d’établissements d’une assistante sociale à plein temps afin de renforcer la lutte contre l’absentéisme et le décrochage scolaire. Il faudra être particulièrement vigilant dans les zones ou territoires géographiques les plus concernés par la sortie prématurée des jeunes du système scolaire (certains établissements dans les bassins d’emploi sinistrés, les zones rurales désertifiées, ….)
Le service social Étudiants : une priorité, l’autonomie des étudiants
Le dossier de l’Enseignement Supérieur, et de la précarisation accrue des étudiants, doit faire l’objet d’une réflexion globale sur les moyens de permettre à chaque étudiant de pouvoir poursuivre son cursus, sans être contraint par des limites financières et/ou psychosociales. Le service social étudiant a tout son rôle à jouer et se doit d’être associé à cette réflexion. De par son expertise et sa connaissance des problématiques spécifiques aux étudiants, le service social en faveur des étudiants est à même de porter un regard pertinent sur les besoins. Mais pour cela, il est indispensable que ce service soit doté de postes d’assistantes sociales de l’enseignement supérieur en nombre suffisant pour accompagner les situations les plus précaires et tous les étudiants qui en font la demande.
Le service social du Personnel : un service d’accompagnement adapté
Il est également indispensable d’entendre la souffrance des personnels et de donner la capacité aux assistantes sociales du personnel de mener un accompagnement adapté, ce qui nécessite du temps. Seule une école avec des personnels épanouis pourra accompagner les élèves dans un climat apaisé et permettant la réussite de chacun.
Des personnels formés, reconnus et qualifiés
Les assistantes de service social de l’éducation nationale et du ministère de l’enseignement supérieur ont tout leur rôle à jouer. De par leurs qualifications, elles sont formées à favoriser une relation de confiance avec autrui. Une écoute de tous les instants, une connaissance institutionnelle forte, une spécialisation dans l’entretien et la médiation en font des professionnelles qualifiées.
Malgré un contexte budgétaire considéré comme contraint, il devient urgent de cesser de considérer le travail social comme une charge. A cet effet le SNUASFP-FSU revendique la reconnaissance de la catégorie A pour l’ensemble de la profession et la requalification du DEASS au niveau II du RNCP. Le SNUAS FP réaffirme le rôle essentiel de ces trois services sociaux dans la réussite de tous les élèves, des étudiants et des agents du Ministère, rôle à renforcer encore pour agir face au contexte social dégradé actuel. A ce titre, il est urgent de leur permettre d’avoir les moyens de jouer ce rôle pleinement au sein de chaque équipe, par la participation accrue des assistantes sociales. Pour cela, le SNUAS FP revendique la création massive de postes d’Assistants Sociaux pour ces 3 services dont 500 immédiatement.
Nos revendications 1 AS pour deux établissements maximum, 1 AS par établissement dans les zones d’éducation prioritaire (violence, ZUS, RRS, RAR, EREA,....) 1 AS par circonscription primaire 1 AS par site universitaire n’excédant pas 4000 étudiants 1 AS pour 4000 personnels La création d’un corps de titulaires remplaçants

mercredi 10 octobre 2012

Communiqués de presse

Maintenant, ouvrir les négociations pour construire la loi

Communiqué de presse de la FSU
Les Lilas, le 8 octobre 2012
La concertation ouverte au début du mois de juillet pour la Refondation de l’Ecole vient de se terminer. Tous les acteurs de l’Education ont échangé depuis le 6 juillet dernier sur l’avenir du système éducatif. La FSU s’y est pleinement impliquée en mettant sur la table un grand nombre de propositions. Elle a jugé ces débats intéressants quand bien même des questions importantes n’ont pas toujours pu être approfondies et restent au milieu du gué.
Le rapport de la concertation dégage des questions centrales (refondation de la formation des enseignants, évolutions des pratiques pédagogiques, nécessité du travail collectif, rupture avec le socle Fillon…) où l’on retrouve parfois des propositions de la FSU mais il affiche aussi des préconisations fondées sur de pseudo consensus et majoritairement refusés par les personnels concernés ( enseignements au collège, réforme des lycées, du service public d’orientation, rapport enseignement professionnel – apprentissage, orientation de santé).
Le rapport réaffirme une priorité à l’Ecole primaire. Si la FSU est satisfaite de cette confirmation, elle veillera à ce que la loi envisage bien l’unité du système éducatif, du premier degré au lycée en articulant mieux les premier et second degrés dans le respect de leur spécificité. Le rapport évoque à peine la nécessaire articulation entre lycée et enseignement supérieur. Or, c’est en organisant la cohérence du parcours scolaire de l’élève puis de l’étudiant que l’on permettra d’en finir avec les sorties sans qualification et d’aller vers la relance de la démocratisation du système éducatif, de la maternelle à l’université.
Si des sujets ne sont pas sans lien avec le débat qui s’ouvre aujourd’hui sur la décentralisation, particulièrement en ce qui concerne l’enseignement professionnel, l’enseignement supérieur, l’orientation ou la gouvernance du système, la loi ne devra pas faire comme si des décisions étaient déjà actées.
La FSU regrette que le rapport soit particulièrement silencieux sur les personnels non enseignants. Car pour lutter contre les inégalités sociales, qui dans notre pays déterminent fortement la réussite scolaire, il faut aussi améliorer la prise en charge des jeunes par des personnels spécialisés et le renforcement des équipes pluri-professionnelles.
La bonne marche du système éducatif nécessite que soient confortées les missions des personnels administratifs, sociaux, de santé et d’encadrement.
Mais le rapport n’est qu’une étape et la loi d’orientation et de programmation devra maintenant proposer des solutions aux problèmes du système éducatif. Elle devra en cela marquer une rupture avec les politiques éducatives précédentes, associer à la réflexion les autres ministères concernés comme par exemple le MESR, en ce qui concerne la formation des enseignants au sein des universités (ESPE).
La FSU veillera particulièrement à la mise en œuvre de mesures pour les élèves les plus en difficulté et pour que soit assurée une réelle égalité d’accès à l’éducation sur tout le territoire.
Et si la loi est attendue pour améliorer la scolarisation des élèves, elle l’est aussi pour améliorer les conditions d’exercice de l’ensemble des personnels (dont le rapport ne fait pas un levier de la transformation), leur formation, leur revalorisation. Les personnels ne pourraient concevoir que les évolutions nécessaires du système éducatif conduisent à dégrader ou alourdir leurs conditions de travail.
La FSU regrette que les personnels n’aient pas jusqu’ici été associés réellement à cette consultation. Aucune réforme ne pourra se faire sans eux. Les quelques consultations de certaines académies ont été particulièrement hétérogènes tant dans leurs modalités que dans leurs contenus.
La FSU et ses syndicats s’attacheront à avancer leurs propositions, les mettre en débat en prenant l’avis des personnels sur toutes les questions posées pour la Refondation de l’Ecole.
Maintenant les travaux pratiques doivent commencer. Le temps incontournable de la négociation est venu.
Le ministre de l’Education Nationale doit préciser les objets de la négociation, la méthode et le calendrier. La FSU s’engage dans ces discussions avec la volonté de donner une nouvelle orientation au système éducatif pour assurer réellement la réussite de tous les jeunes et pour que soient programmés les moyens nécessaires pour y parvenir.

mardi 2 octobre 2012



Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique
Fédération Syndicale Unitaire

104 Rue Romain Rolland 93260 Les Lilas -  Tél.  01 41 63 27 55  - Fax : 01 41 63 15 48
Mél : contact@snuasfp-fsu.org         Site : http://snuasfp-fsu.org





COMMUNIQUE DE PRESSE DU SNUASFP-FSU

Revalorisation et requalification des assistantes sociales : Le gouvernement n'a tenu aucune de ses promesses





Un énième coup porté à la profession

Après le rejet des organisations syndicales siégeant au CSFPE en avril 2012, sans aucune nouvelle concertation, sans attendre la présentation des textes au CSFPT prévu pour le 3 octobre, le gouvernement vient de publier pour la FPE, les décrets maintenant le corps des assistantes de service social dans la catégorie B.  L'augmentation des quelques points d'indice en début et en fin de carrière, ne sont en rien une réponse aux revendications que nous portons aujourd'hui depuis plus de 20 ans et entraîne la perte de plusieurs milliers d'euro sur l'ensemble de la carrière. Ces nouvelles grilles entérinent la déqualification des professionnels du Travail Social.


Un nouveau camouflet

Nous espérions beaucoup des promesses du gouvernement dont certains membres s'étaient prononcés pour la reconnaissance de nos qualifications et la revalorisation de nos carrières. Encore une fois, le contexte économique et budgétaire sert d'alibi pour écarter toute une filière, d'une réelle revalorisation et requalification. Notre profession reste oubliée et stigmatisée par les différents gouvernements qui se succèdent et qui néanmoins ont toujours la même politique envers les travailleurs sociaux.


Organiser la riposte

Le SNUASFP  qui a milité dans le cadre d'une intersyndicale depuis de nombreux mois, ne peut se satisfaire de ces annonces et prendra toutes les décisions nécessaires lors de son prochain Conseil National, avec tous ceux qui souhaiteront nous rejoindre, afin de faire reculer le gouvernement et imposer nos revendications qui ne peuvent être reportées lors d'un agenda social, qui bien évidemment sera capté par des problématiques "plus importantes" que celles soulevées par les revendications de la filière du travail social.

Le SNUASFP  fera un Communiqué de Presse à la sortie de son Conseil Syndical et interpelle d'ores et déjà les organisations syndicales pour agir ensemble contre ces textes iniques.



                                                Les Lilas, le 02 octobre 2012

                                                                                                         Pour le Bureau National
Samuel DELEPINE
                                                                                                          Hélène Laingui