jeudi 18 octobre 2012

Contribution du SNUASFP - Concertation refondons l’école


Le mercredi 3 octobre 2012

Assistants Sociaux à l’Éducation Nationale
Nos Missions :
- Accompagner socialement les Élèves, les Personnels actifs et retraités, les Étudiants,
- Conseiller techniquement les équipes éducatives, les chefs d’établissement, les DDEN et les recteurs, les Présidents d’Université et Directeurs des CROUS.
Effectifs :
4 265 402 élèves scolarisés dans le second degré public 2991 Assistantes sociales et Conseillères Techniques
11500 établissements second degré public (Collège, Lycée, LP,)
900 000 personnels actifs
2 400 000 Étudiants
Une rentrée sous tension : Le SNUASFP revendique 500 postes en urgence – Pas de création de postes depuis 2007 !
Septembre 2012, rien n’a changé pour les services sociaux de l’Éducation Nationale. Une rentrée pourtant placée sous le signe d’un changement qui a fait de la jeunesse sa grande priorité. La grande concertation pour la refondation de l’école est en cours, le SNUAS FP FSU y participe activement. Il reste à espérer que les orientations qui en découleront seront à la hauteur des enjeux de l’école.
Quand le rôle et les interventions des assistantes sociales des Services Sociaux de l’Éducation Nationale seront-ils reconnus à leur juste mesure ? Ces personnels demandent une reconnaissance de leurs qualifications.
Les premiers signaux du gouvernement sont plutôt inquiétants : rémunération du corps des assistants sociaux en début de carrière au niveau du SMIC ; pas de création de postes envisagées à ce jour. Dans le même temps, le gouvernement se dédouane et fait le choix de créer 500 Assistants de Prévention et de Sécurité, personnels non qualifiés et qui de plus seraient censés avoir des compétences pour recouvrir nos champs d’intervention.
Doit-on croire qu’une fois de plus le sécuritaire prime sur l’éducatif et le préventif ?
Le gouvernement doit se rappeler ses « promesses de campagne », à savoir qu’il reconnaissait l’importance de tous les personnels concourant à l’éducatif y compris, bien entendu, les assistantes de service social !
La question sociale est entrée à l’école
Le service social Élève
Dans un monde toujours plus en crise, la question sociale ne doit pas être écartée de la réflexion sur l’école et la réussite de tous les élèves. Les conditions de vie des élèves, de leurs familles, les mutations de la société (mutation de la famille, du lien avec l’école, du rôle éducatif de chacun) ont des répercussions sur la scolarité et la réussite de tous les élèves, notamment de ceux les plus éloignés de l’école. A l’interface des dispositifs sociaux, internes et externes à l’Éducation Nationale, l’assistante de service social est au cœur des politiques partenariales, développées autour de la réussite de tous les élèves. Dans ce rôle de prévention et en lien avec la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, les assistantes de service social doivent avoir les moyens de s’inscrire pleinement dans l’accompagnement des élèves.
Les assistantes sociales, dans leur champ d’intervention, apportent au sein des équipes pluri professionnelles leurs contributions et des réponses adaptées à chaque enfant. Elles contribuent, entres autres et à ce titre, à l’application de la loi de 2005 faisant obligation à l’école d’offrir une scolarité adaptée à tous les enfants porteurs de handicap.
L’école doit participer pleinement à une politique sociale ambitieuse, en favorisant le soutien à la parentalité, la lutte contre le décrochage scolaire, la prévention et la protection de l’enfance.
Interface et lien entre les parents, l’école et l’environnement social du jeune et de sa famille
Les relations parents - école sont au coeur même de la réussite des élèves. La nécessaire cohérence entre chacun face aux élèves, la complémentarité de tous les acteurs dans le respect du rôle de chacun, le besoin de rencontre dans le cadre d’une relation de confiance, sont autant de facteurs contribuant à une scolarité apaisée et source de réussite.
Force est de constater que cette relation école - famille n’est pas toujours simple. Les causes en sont variées : histoire des parents avec l’école, difficulté de compréhension de part et d’autre, incompréhension sur ce qui relève de l’école et/ou des parents...De ce fait, il est indispensable pour l’école aujourd’hui de réussir à construire ce lien avec les parents. Au regard de la multiplicité des situations familiales, les équipes pluri professionnelles des établissements scolaires sont une véritable force sur laquelle il est nécessaire de s’appuyer. Chacun, avec ses missions et ses compétences pourra être un vecteur favorisant la relation entre l’école et les parents.
Prévention du décrochage scolaire
Il faut rappeler que l’on ne peut prendre en compte les difficultés éducatives et scolaires sans tenir compte des facteurs relatifs à l’environnement social, économique et familial de l’élève. Entre autres, le décrochage scolaire comme la violence sont des processus résultant de l’accumulation de ces facteurs, propres au parcours de vie de l’élève et de sa famille. Cela implique une réponse qui ne peut être apportée qu’au niveau individuel. Les assistantes sociales scolaires sont à même d’exercer une fonction de médiateur entre les familles et l’école lorsque cela est nécessaire. Leur circulaire de missions le précise également « exerçant un rôle de médiateur ». L’assistante sociale, au sein de la communauté scolaire apportera son analyse fine et élaborera avec la famille et l’élève un plan d’action et d’aide personnalisé/individualisé. Elle mettra en œuvre tous les moyens à sa disposition, en adaptant constamment son objectif. Elle recherchera l’adhésion de la famille et du jeune et l’implication des différentes institutions dans les problématiques afin de lever tous les freins sociaux, économiques, éducatifs et familiaux, conditions indispensable à la poursuite d’une scolarité ou à l’insertion dans la vie active et/ou professionnelle.
Il est donc indispensable :  de permettre aux équipes pluri professionnelles de bénéficier de l’apport accru du service social scolaire,  de donner aux établissements les moyens de bénéficier d’un éclairage social sur les problématiques des familles,  de pouvoir disposer d’un professionnel en capacité de recréer le lien avec les parents et élèves lorsque celui-ci est rompu,  de permettre aux élèves en difficultés de bénéficier d’un étayage pertinent travaillé en partenariat avec l’établissement.
La mise en synergie du triptyque Ecole – Famille - Partenaires est l’une des clés de la réussite des élèves. Les assistantes sociales scolaires se trouvent à l’interface de ces trois éléments et de par leur formation et par leurs qualifications sont à même de favoriser les liens entre tous. Pour cela, l’Education Nationale doit se doter d’une réelle politique ambitieuse et se donner les moyens de la Réussite de tous les élèves.
C’est pour toutes ces raisons que le SNUASFP réaffirme la nécessité de doter le plus grand nombre d’établissements d’une assistante sociale à plein temps afin de renforcer la lutte contre l’absentéisme et le décrochage scolaire. Il faudra être particulièrement vigilant dans les zones ou territoires géographiques les plus concernés par la sortie prématurée des jeunes du système scolaire (certains établissements dans les bassins d’emploi sinistrés, les zones rurales désertifiées, ….)
Le service social Étudiants : une priorité, l’autonomie des étudiants
Le dossier de l’Enseignement Supérieur, et de la précarisation accrue des étudiants, doit faire l’objet d’une réflexion globale sur les moyens de permettre à chaque étudiant de pouvoir poursuivre son cursus, sans être contraint par des limites financières et/ou psychosociales. Le service social étudiant a tout son rôle à jouer et se doit d’être associé à cette réflexion. De par son expertise et sa connaissance des problématiques spécifiques aux étudiants, le service social en faveur des étudiants est à même de porter un regard pertinent sur les besoins. Mais pour cela, il est indispensable que ce service soit doté de postes d’assistantes sociales de l’enseignement supérieur en nombre suffisant pour accompagner les situations les plus précaires et tous les étudiants qui en font la demande.
Le service social du Personnel : un service d’accompagnement adapté
Il est également indispensable d’entendre la souffrance des personnels et de donner la capacité aux assistantes sociales du personnel de mener un accompagnement adapté, ce qui nécessite du temps. Seule une école avec des personnels épanouis pourra accompagner les élèves dans un climat apaisé et permettant la réussite de chacun.
Des personnels formés, reconnus et qualifiés
Les assistantes de service social de l’éducation nationale et du ministère de l’enseignement supérieur ont tout leur rôle à jouer. De par leurs qualifications, elles sont formées à favoriser une relation de confiance avec autrui. Une écoute de tous les instants, une connaissance institutionnelle forte, une spécialisation dans l’entretien et la médiation en font des professionnelles qualifiées.
Malgré un contexte budgétaire considéré comme contraint, il devient urgent de cesser de considérer le travail social comme une charge. A cet effet le SNUASFP-FSU revendique la reconnaissance de la catégorie A pour l’ensemble de la profession et la requalification du DEASS au niveau II du RNCP. Le SNUAS FP réaffirme le rôle essentiel de ces trois services sociaux dans la réussite de tous les élèves, des étudiants et des agents du Ministère, rôle à renforcer encore pour agir face au contexte social dégradé actuel. A ce titre, il est urgent de leur permettre d’avoir les moyens de jouer ce rôle pleinement au sein de chaque équipe, par la participation accrue des assistantes sociales. Pour cela, le SNUAS FP revendique la création massive de postes d’Assistants Sociaux pour ces 3 services dont 500 immédiatement.
Nos revendications 1 AS pour deux établissements maximum, 1 AS par établissement dans les zones d’éducation prioritaire (violence, ZUS, RRS, RAR, EREA,....) 1 AS par circonscription primaire 1 AS par site universitaire n’excédant pas 4000 étudiants 1 AS pour 4000 personnels La création d’un corps de titulaires remplaçants

mercredi 10 octobre 2012

Communiqués de presse

Maintenant, ouvrir les négociations pour construire la loi

Communiqué de presse de la FSU
Les Lilas, le 8 octobre 2012
La concertation ouverte au début du mois de juillet pour la Refondation de l’Ecole vient de se terminer. Tous les acteurs de l’Education ont échangé depuis le 6 juillet dernier sur l’avenir du système éducatif. La FSU s’y est pleinement impliquée en mettant sur la table un grand nombre de propositions. Elle a jugé ces débats intéressants quand bien même des questions importantes n’ont pas toujours pu être approfondies et restent au milieu du gué.
Le rapport de la concertation dégage des questions centrales (refondation de la formation des enseignants, évolutions des pratiques pédagogiques, nécessité du travail collectif, rupture avec le socle Fillon…) où l’on retrouve parfois des propositions de la FSU mais il affiche aussi des préconisations fondées sur de pseudo consensus et majoritairement refusés par les personnels concernés ( enseignements au collège, réforme des lycées, du service public d’orientation, rapport enseignement professionnel – apprentissage, orientation de santé).
Le rapport réaffirme une priorité à l’Ecole primaire. Si la FSU est satisfaite de cette confirmation, elle veillera à ce que la loi envisage bien l’unité du système éducatif, du premier degré au lycée en articulant mieux les premier et second degrés dans le respect de leur spécificité. Le rapport évoque à peine la nécessaire articulation entre lycée et enseignement supérieur. Or, c’est en organisant la cohérence du parcours scolaire de l’élève puis de l’étudiant que l’on permettra d’en finir avec les sorties sans qualification et d’aller vers la relance de la démocratisation du système éducatif, de la maternelle à l’université.
Si des sujets ne sont pas sans lien avec le débat qui s’ouvre aujourd’hui sur la décentralisation, particulièrement en ce qui concerne l’enseignement professionnel, l’enseignement supérieur, l’orientation ou la gouvernance du système, la loi ne devra pas faire comme si des décisions étaient déjà actées.
La FSU regrette que le rapport soit particulièrement silencieux sur les personnels non enseignants. Car pour lutter contre les inégalités sociales, qui dans notre pays déterminent fortement la réussite scolaire, il faut aussi améliorer la prise en charge des jeunes par des personnels spécialisés et le renforcement des équipes pluri-professionnelles.
La bonne marche du système éducatif nécessite que soient confortées les missions des personnels administratifs, sociaux, de santé et d’encadrement.
Mais le rapport n’est qu’une étape et la loi d’orientation et de programmation devra maintenant proposer des solutions aux problèmes du système éducatif. Elle devra en cela marquer une rupture avec les politiques éducatives précédentes, associer à la réflexion les autres ministères concernés comme par exemple le MESR, en ce qui concerne la formation des enseignants au sein des universités (ESPE).
La FSU veillera particulièrement à la mise en œuvre de mesures pour les élèves les plus en difficulté et pour que soit assurée une réelle égalité d’accès à l’éducation sur tout le territoire.
Et si la loi est attendue pour améliorer la scolarisation des élèves, elle l’est aussi pour améliorer les conditions d’exercice de l’ensemble des personnels (dont le rapport ne fait pas un levier de la transformation), leur formation, leur revalorisation. Les personnels ne pourraient concevoir que les évolutions nécessaires du système éducatif conduisent à dégrader ou alourdir leurs conditions de travail.
La FSU regrette que les personnels n’aient pas jusqu’ici été associés réellement à cette consultation. Aucune réforme ne pourra se faire sans eux. Les quelques consultations de certaines académies ont été particulièrement hétérogènes tant dans leurs modalités que dans leurs contenus.
La FSU et ses syndicats s’attacheront à avancer leurs propositions, les mettre en débat en prenant l’avis des personnels sur toutes les questions posées pour la Refondation de l’Ecole.
Maintenant les travaux pratiques doivent commencer. Le temps incontournable de la négociation est venu.
Le ministre de l’Education Nationale doit préciser les objets de la négociation, la méthode et le calendrier. La FSU s’engage dans ces discussions avec la volonté de donner une nouvelle orientation au système éducatif pour assurer réellement la réussite de tous les jeunes et pour que soient programmés les moyens nécessaires pour y parvenir.

mardi 2 octobre 2012



Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique
Fédération Syndicale Unitaire

104 Rue Romain Rolland 93260 Les Lilas -  Tél.  01 41 63 27 55  - Fax : 01 41 63 15 48
Mél : contact@snuasfp-fsu.org         Site : http://snuasfp-fsu.org





COMMUNIQUE DE PRESSE DU SNUASFP-FSU

Revalorisation et requalification des assistantes sociales : Le gouvernement n'a tenu aucune de ses promesses





Un énième coup porté à la profession

Après le rejet des organisations syndicales siégeant au CSFPE en avril 2012, sans aucune nouvelle concertation, sans attendre la présentation des textes au CSFPT prévu pour le 3 octobre, le gouvernement vient de publier pour la FPE, les décrets maintenant le corps des assistantes de service social dans la catégorie B.  L'augmentation des quelques points d'indice en début et en fin de carrière, ne sont en rien une réponse aux revendications que nous portons aujourd'hui depuis plus de 20 ans et entraîne la perte de plusieurs milliers d'euro sur l'ensemble de la carrière. Ces nouvelles grilles entérinent la déqualification des professionnels du Travail Social.


Un nouveau camouflet

Nous espérions beaucoup des promesses du gouvernement dont certains membres s'étaient prononcés pour la reconnaissance de nos qualifications et la revalorisation de nos carrières. Encore une fois, le contexte économique et budgétaire sert d'alibi pour écarter toute une filière, d'une réelle revalorisation et requalification. Notre profession reste oubliée et stigmatisée par les différents gouvernements qui se succèdent et qui néanmoins ont toujours la même politique envers les travailleurs sociaux.


Organiser la riposte

Le SNUASFP  qui a milité dans le cadre d'une intersyndicale depuis de nombreux mois, ne peut se satisfaire de ces annonces et prendra toutes les décisions nécessaires lors de son prochain Conseil National, avec tous ceux qui souhaiteront nous rejoindre, afin de faire reculer le gouvernement et imposer nos revendications qui ne peuvent être reportées lors d'un agenda social, qui bien évidemment sera capté par des problématiques "plus importantes" que celles soulevées par les revendications de la filière du travail social.

Le SNUASFP  fera un Communiqué de Presse à la sortie de son Conseil Syndical et interpelle d'ores et déjà les organisations syndicales pour agir ensemble contre ces textes iniques.



                                                Les Lilas, le 02 octobre 2012

                                                                                                         Pour le Bureau National
Samuel DELEPINE
                                                                                                          Hélène Laingui