mercredi 20 juin 2012

Mardi 12 juin 2012
Alors que le Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHS-CT) se met en place dans l'académie d'Amiens, les représentants de la FSU ont rappelé lors de la réunion du 4 juin les attentes des personnels tant en ce qui concerne le comité lui-même qu'en ce qui concerne la situation des personnels en Picardie.

Déclaration de la FSU:

Les CHS s'installent peu à peu dans toutes les académies. Un travail considérable nous attend. Nous demandons pour chacun des membres, titulaires et suppléants, au niveau départemental et académique, une solide formation.

La FSU souhaite voir la mise au point d'un fonctionnement efficace, permettant à chacun de nous alerter en cas de besoin. La FSU pense qu'il est nécessaire de faire connaître les membres des différents CHS, les registres obligatoires, les commissions hygiène et sécurité des établissements du second degré, de créer des liens entre CHS et CT. Les CHS-CT doivent se doter d'outils (il existe déjà différents bilans établis en DRH), notamment d'outils statistiques afin de mieux suivre la situation de l'ensemble des collègues (journées d'absence, nombre de CLM, CLD, démissions, départs à la retraite pour invalidité...); des enquêtes devraient être menées sur des thèmes ou des catégories de personnels

La FSU demande les moyens humains (décharge) et techniques, nécessaires pour mener à bien les travaux des CHS-CT. Des visites sur le terrain devraient être menées pour compléter nos investigations.

Actuellement le comité médical de l'Oise fonctionne au ralenti plaçant des collègues dans des difficultés financières injustes. Au rectorat, les inquiétudes sont grandes quant au rapprochement avec la DSDEN 80.

La FSU souhaite vivement voit se développer chez les collègues, les directeurs d'école, les chefs d'établissement, les différents chefs de service... une véritable culture de l'hygiène et sécurité et des conditions de travail.

30000 suppressions de postes ont été prévues pour la rentrée 2012; 15000 à l'Education Nationale, dont 400 administratifs.

Les sujets de désaccords et de mécontentement sont aujourd'hui très nombreux dans l'Education Nationale: suppressions massives de postes, dégradation des conditions de scolarisation des élèves, gestion managériale de tous les personnels qui aggrave leurs conditions de travail, autant de mesures qui ne sont pas au service de la réussite de tous et vont avoir des effets dévastateurs sur le fonctionnement du service public d'éducation. Tout cela n'est pas bob pour notre administration, ni pour son fonctionnement ni pour sa capacité à répondre aux défis de ses missions aux niveaux les plus pertinents. Nous constatons de fait une aggravation de la souffrance au travail dans nos secteurs.

Malgré l'opposition unanime des fédérations de fonctionnaires, la loi instaurant une journée de carence dans la Fonction Publique s'applique à effet du 1er janvier 2012. La Circulaire DPAE n° 12-031 du 18 mai 2012 relative au non versement de la témunération au titre du premier jour de congé de maladie des agents publics civils et militaires est entrée en vigueur dans notre académie et va creuser plus encore les difficultés financières de nos collègues les moins fortunés et/ou avoir des répercussions négatives sur leurs jours de congés annuels. Certains viennent maintenant travailler même malades... Comment peut-on remplir correctement sa mission lorsqu'on est souffrant? Et comment ne pas transmettre cet état aux autres?

Après cinq années d'une politique dévastatrice pour le service public d'éducation, de suppressions d'emplois publics et de restructurations tous azimuts pour les rendre possibles, nous souhaitons que les revendications des personnels soient enfin entendues. Nous exigeons une véritable rupture dans la politique éducative, qui prenne en compte les intérêts des élèves et du service public d'une façon générale, mais également les intérêts des personnels qui assument au quotidien les missions qui sont les leurs.

A ce titre nous souhaitons que les personnels en général, les personnels enseignants mais aussi tous les non enseignants, soient reconnus à la hauteur de leur contribution au fonctionnement du service public d'éducation et de recherche.

Ce CHS-CT se réunit rntre deux périofdes électorales essentielles et nous en profitons pour demander plus de moyens pour les personnels de l'Education Narionale, plus de reconnaissance envers l'ensemble de ses personnels sans qui le système éducatif ne pourrait fonctionner. Nous manquons cruellement de moyens. Le nouveau Président de la République dit vouloir donner une de ses priorités à l'Education Nationale: demandons lui de ne pas oublier les personnels non enseignants que nous représentons aussi. Demandons lui de n'oublier personne!

Pour améliorer la qualité du service public, il faudrait au contraire investir à partir des besoins réels et créer les emplois nécessaires. Il faudrait également reconnaître le travail des personnels en revalorisant leurs carrières. C'est une question de justice sociale et de reconnaissance élémentaires.

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